La cocaína y sus comienzos


L’usage de la coca existait déjà dans les Andes du temps des Incas. Le gouvernement en détenait le monopole et ne permettait son emploi qu’à des fins rituelles ou pour les durs travaux de la mine. Les Espagnols par la suite stimulèrent vivement son développement.

Mais en tout état de cause, s’ils sont depuis toujours producteurs et consommateurs de coca, ce ne sont pas les peuples andins qui ont inventé la cocaïne  !
La filière coca-cocaïne s’est développée dans le contexte d’une crise généralisée des économies latino-américaines, sur fond de baisse continue du prix des matières premières et de mise en place des politiques d’ajustement structurel des années 80. Ainsi, en Bolivie, c’est parce qu’ils avaient été mis à pied lors de la privatisation des mines d’étain que des milliers d’Indiens ont déferlé dans la région
amazonienne du Chapare où ils ont planté de la coca.
Près de 80% de la cocaïne et environ 90% de la marijuana pénétrant aux Etats-Unis proviennent d’Amérique latine.



La producción y el transformación de cocaína





Récolte de la coca

        Le cocaïer est un arbuste tropical de la famille des Érythroxylacées qui pousse entre 700 et 1 800 mètres d'altitude en Amérique du sud. Deux espèces, Erythroxylon coca et E. novogranatense, dont les feuilles contiennent de la cocaïne à une concentration de 0,2 % à 2 %, sont cultivées. E. novogranatense pousse dans des zones montagneuses sèches et le long des côtes en Colombie et au Pérou. Selon le climat, un demi à un kilo de feuilles peuvent être cueillies de une à plusieurs fois par an lorsque l'arbuste est arrivé à maturité, ce qui demande deux à trois ans.

 
        Ainsi, dans les régions tropicales chaudes et humides, une dizaine de récoltes sont faites chaque année avec un rendement allant de 0,8 tonne par hectare à plus de 2 tonnes par hectare selon les régions. Une fois récoltées, on fait tremper les feuilles de coca dans du kérosène pendant 3 jours en les piétinant régulièrement. Des Boliviens viennent des quatre coins du pays pour faire ce travail  et parmi eux, beaucoup de mineurs des mines de Llallagua, Huanuni ou Potosi qui viennent gagner "beaucoup d'argent en très peu de temps" (jusqu'à plusieurs milliers de dollars pour quelques jours de piétinement). Le travail et le voyage sont dangereux et on entre uniquement par cooptation;  tout intru est éliminé. Le jus obtenu est ensuite mélangé avec de la chaux. L'ensemble est filtré pour obtenir une pâte brunâtre qu'on laisse sécher pendant 8 heures au soleil. On obtient alors ce qu'on appelle la "pâte base". Grâce à l'amélioration des techniques de production, il faut aujourd'hui 250 kg de feuilles de coca (contre 360 kg auparavant) pour obtenir 1 kg de pâte base. La pâte obtenue est ensuite mélangée avec 41 produits chimiques (dont de l'acide, de l'éther, de l'acétone, du permanganate de potassium, de la chaux, de l'ammoniaque … ). Il faut attendre 50 minutes que les cristaux se déposent, puis filtrer pour récupérer le chlorhydrate de cocaïne.Il suffit ensuite de faire sécher, de retirer les cristaux et de faire sécher à nouveau pendant 3 heures pour obtenir une poudre blanche : la cocaïne.Avec un peu moins de 2 kg de pâte base (contre 3 kg auparavant), on obtient 1 kg de cocaïne. Un gramme de cocaïne se vendait entre 50 et 70 € fin 2012 à Paris, soit 60 000 € le kilo en moyenne. 


Transformation de la coca





Las mulas


Une fois la production de la cocaïne réalisée le travail est confié aux mules. Une mule, est un passeur de drogue. Tous ont plus ou moins le même profil : ils viennent souvent d'un petit village, de la campagne ou de la jungle. Les cibles idéales sont principalement les parents de jeunes enfants, la mère venant d’accoucher rêvant d’un bel avenir pour son fils, ou le père voulant assumer son rôle traditionnel d’apporteur de richesse. On les charge de drogue, d’où le terme de mule. Pendant longtemps, ils avalaient la drogue dans des petites poches. Il y eu de nombreuses complications, telles que des morts par overdose notamment quand un pochon se déchirait , ou par occlusion intestinale. Les patrons des mules n’ont pas de pitié,c’est pour cela que l’on retrouve de nombreux passeurs assassinés. Ces derniers refusent parfois de payer la mule sauf si elle effectue un deuxième voyage de retour au risque renouvelé de se faire prendre. Parfois, ils sont donnés par leur propre patron, dans le but de faire diversion pour de prochaines mules, plus discrètes et plus chargées. 




Ce rôle dans l'acheminement de la cocaïne est très bien imagé par le film Maria, pleine de grâce. Un film colombien en coproduction avec les États-Unis sorti en 2004, réalisé par Josha Marston. Ce film est fondé sur de nombreux témoignages et interviews des protagonistes du trafic de drogue entre la Colombie et les États-Unis. Josha Marston aborde le problème des mules lors du trafic de stupéfiant avec Maria, une jeune femme de 17ans, fougueuse qui supporte mal le train de vie imposé par le modeste village colombien où elle habite. Souvent en conflit avec sa famille, son amour tiède pour Juan la réconforte peu, d'autant plus qu'elle craint d'être enceinte. Refusant de partager le sort de sa sœur, qui élève seule un nourrisson, Maria abandonne son emploi dans une plantation de roses pour chercher du travail à Bogotá. Un étranger croisé en route, Franklin, lui propose alors de transporter à New York une importante quantité d'héroïne, sous forme de comprimés dissimulés dans son estomac. Acceptant l'offre, Maria apprend quelques trucs du métier d'une autre "mule", Lucy, mais s'inquiète en apprenant que son amie Bianca a été elle aussi recrutée pour le voyage, qui se révélera beaucoup plus périlleux que prévu.


Historia de los carteles de la droga



Le terme de «cartel» a été introduit en Colombie au début des années 1980 par la justice nord-américaine pour expliquer les alliances entre narco-trafiquants et réunir en un seul procès les diverses enquêtes judiciaires. Bien que le concept se soit imposé rapidement dans la presse et l'opinion publique internationale, sa portée et sa précision tendent à s'éloigner de la réalité. Ainsi les «cartels» n'ont jamais eu d'expression concrète, durable et définie comme le concept semble l'indiquer. Cela ne c'est produit que dans certaine circonstances. C'est en jouissant de l'indifférence voire de la complicité de la classe politique que les narcotrafiquants colombiens ont mis en oeuvre les réseaux qui leur ont permis de devenir les premiers producteurs de cocaïne latino-américains. L’alliance de ce fait explose lorsque les narcotrafiquants ,forts de leur pouvoir économique, prétendent jouer un rôle politique. Elle débouche sur une véritable guerre lorsque l’ Etat envisage leur extradition vers les Etats-Unis, comme le demande avec insistance Washington.

Le narcotrafic a généré beaucoup de violence, en premier lieux entre les trafiquants eux-mêmes. Pablo Escobar a monté une véritable armée de Sicarios recrutés dans les quartiers défavorisés. José Gonzalo Rodriguez Gacha, l'un de ses principaux subordonnés, recrutait des paysans pauvres. De leur côté, les dirigeants du Cartel de Cali employaient des retraités de l'État corrompus soit des anciens militaires ou policiers , avant de se tourner vers les groupes paramilitaires. C'est en 1988 que la guerre éclate entre les deux cartels principaux, celui d'Escobar à Medellín et celui des frères Rodriguez Orejuela à Cali. La résidence d'Escobar et des entreprises appartenant au cartel de Cali sont détruites par des bombes.
Ainsi, pour mettre un terme à la vague de violence, le pouvoir propose aux cartels l'abandon de leur activité contre un jugement en Colombie: chef du cartel de Medellín, Pablo Escobar se rendra ainsi avant de s’évader en 1992 de sa prison «cinq étoiles» d’Envigado. Il sera finalement tué le 2 décembre 1993 à Medellín par une unité d’élite de l’armée. Plus discret, plus proche des élites économiques, le cartel de Cali profitera de la mort de son grand rival avant d’être démantelé à son tour en 1994. Depuis, les cartels ont pratiquement disparu en Colombie, au profit d’un réseau horizontal, multiple et diversifié. Pour autant, et malgré cette modification dans la structure et l’organisation du trafic, les niveaux de production n’ont en rien diminué puisque ce marché subit une explosion de la demande dans les pays riches dans les années 1970 ce qui va lui permettre de s’accroître et dans les années 1990, ce marché prend une dimension géopolitique du fait de sa mondialisation.





Los efectos positivos del tráfico de cocaína



La culture des drogues n’a pas que des effets négatifs, en effet elle permet à de nombreux paysans de ces pays en développement d’avoir un revenu supplémentaire en plus des activités agricoles qui ne leurs rapportent pas assez pour survivre, ces taches agricoles ne mobilisent pas seulement les hommes mais aussi les femmes, les enfants et les personnes âgées qui travaillent aussi dans les cultures, la culture de la coca donne du travaille à une population dans la précarité.
La drogue représente le premier marché agricole mondial et le premier poste d’exportation de nombreux pays du Sud, cette économie illégale est spécialement importante en Colombie. Selon la CIA, les surfaces plantées en coca sont passées de 25000 à 120000 hectares ces dix dernières années. La narcoéconomie influe directement sur le produit interieur brut car elle contribue à son évolution par l’intermédiaire de ceux qui participe à ce commerce.